Communiqué de presse - AEFE : un signal d’alarme pour l’avenir du réseau

Yan Chantrel - Communiqué de presse - AEFE : un signal d’alarme pour l’avenir du réseau

Face à la crise budgétaire que subit l’AEFE, l’administration, conformément aux orientations du Gouvernement, a présenté lors du conseil d’administration du 27 novembre deux mesures qui seront soumises au vote le 18 décembre prochain.

La première impose aux établissements en gestion directe et aux établissements conventionnés de prendre en charge une part importante du financement des personnels détachés, via une nouvelle contribution indexée sur les pensions civiles, fixée à 35 % en 2026 puis 50 % en 2027. La seconde prévoit d’augmenter la contribution financière des établissements partenaires de 0,5% par an de leur chiffre d’affaires et de la doubler pour les nouveaux entrants.

Nous regrettons que les propositions formulées par les acteurs du réseau aient été écartées au profit de mesures d’ajustements budgétaires court-termistes, élaborées dans la précipitation pour colmater une crise structurelle que l’État a suscité.

Concrètement, ces décisions entraîneront l’augmentation incontournable et substantielle des frais de scolarité de l’ordre de 400 euros par élève et par an ; la mise sous pression du système des bourses qui devra accueillir de nouveau ayants droit alors que son enveloppe diminue d’année en année ; l’éviction des classes moyennes, déjà fragilisées, face à des frais d’écolage devenus insoutenables et le déconventionnement d’établissements incapables d’absorber ces nouvelles charges.

Ces choix présentés comme « inévitables » masquent en réalité le désengagement continu de l’État, qui a prévu cette année encore de diminuer la subvention pour charge de service public de l’AEFE de 25 millions d’euros. Il est donc temps que le Gouvernement sorte de l’ambiguïté : souhaite-t-il protéger ou enterrer le service public de l’enseignement à l’étranger qui participe au rayonnement de la France depuis 35 ans ?

De notre côté, nous assumons une position claire : nous refusons cette politique, qui, loin de sécuriser l’avenir de l’Agence et de nos établissements, en accélère la fragilisation. Nous continuerons à nous battre pour ce qui fait la singularité de notre modèle : la mixité sociale, la diffusion de nos valeurs républicaines et notamment la laïcité, l’accessibilité du réseau dans toute sa diversité et la capacité de la France à faire vivre la francophonie bien au-delà de ses frontières.

Pièces jointes

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