Nomination de François Bayrou
Le déni democratique présidentiel se poursuit.
En nommant François Bayrou et en refusant ainsi de nommer un Premier ministre de gauche, le Président de la République persiste dans sa volonté de contourner le résultat des élections législatives de juillet.
Après avoir nommé un Premier ministre illégitime issu du 5ème groupe à l'Assemblée nationale, voici qu’il en nomme désormais un issu du 7ème groupe à l'Assemblée. Emmanuel Macron aura avec constance mis en exergue toute la toxicité des institutions de la Vème République.
Avec cette décision, le Président de la République prend la responsabilité d’aggraver la crise politique et démocratique dans laquelle il a précipité le pays depuis la dissolution de l’Assemblée nationale. Il fait le choix de la continuité et la préservation de sa politique économique, sanctionnée par les Français en juillet.
En cohérence, nous avons immédiatement indiqué au nouveau Premier ministre que nous ne participerons pas à son gouvernement et demeurerons dès lors dans l’opposition au Parlement.
Comme nous le faisons quotidiennement au Parlement, nous nous battrons avec toute la gauche pour obtenir une amélioration de la vie quotidienne de nos compatriotes notamment sur les retraites, le pouvoir d’achat, la justice fiscale, la préservation de nos services publics, la transition écologique.
Nous défendrons, lors du débat budgétaire en janvier, nos propositions pour le redressement du pays dans la justice sociale et fiscale. Nous exigeons que le gouvernement respecte le débat parlementaire en renonçant à l’usage de l’article 49.3 de notre Constitution. Si le Premier Ministre persévère dans la poursuite à l’identique de la politique actuelle, il sera à nouveau censuré.