Solidarité avec Mayotte : un territoire oublié de la République
Le passage du cyclone Chido à Mayotte a provoqué une catastrophe humaine et sociale d’une ampleur dramatique. C’est le territoire le plus pauvre et le plus vulnérable de la République, où la population fait déjà face à des conditions de vie difficiles. Aujourd’hui, les Mahoraises et les Mahorais ont tout perdu : accès à l’eau potable, vivres, médicaments, abris et infrastructures essentielles.
Cette tragédie impose une réaction immédiate et à la hauteur des besoins.
L’État doit déclarer l’état de calamité naturelle exceptionnelle, pour accélérer le déblocage des dispositifs d’urgence prévus par la loi.
La France doit également se tourner vers l’Europe pour mobiliser les fonds de solidarité communautaires (FSUE et RESTORE) afin d’apporter une aide matérielle et financière indispensable.
Mais au-delà de l’urgence, cette catastrophe souligne une réalité inacceptable : Mayotte est un territoire oublié de la République, qui cumule des défis sociaux, économiques et climatiques. La reconstruction ne peut pas se limiter à une réponse ponctuelle : elle doit ouvrir des perspectives d’avenir pour les Mahoraises et Mahorais.
Nous devons inscrire cette reconstruction dans une logique d’adaptation climatique et de résilience en prenant en compte les besoins des populations ultramarines, souvent parmi les plus exposées aux conséquences du dérèglement climatique.
La solidarité nationale doit être totale. Ne tournons pas le dos à Mayotte. Ce territoire est une partie intégrante de notre République et les Mahoraises et Mahorais doivent être accompagnés avec la dignité et l’attention qu’ils méritent.
Face à l’urgence, c’est la responsabilité de l’État et de la Nation tout entière de répondre présent.
Mayotte, c’est la France.