Déplacement au Japon
Avant la reprise des travaux parlementaires, j’ai achevé mon déplacement en Asie et Océanie par le Japon.
On compte 12 000 Français enregistrés, mais selon les estimations, la communauté française dépasserait les 20 000.
70% ont moins de 40 ans et on y rencontre également de nombreuses familles binationales installées de longue date.
Le lycée français de Tokyo est un établissement conventionné qui accueille aujourd’hui près de 1 500 élèves. En raison notamment de projets immobiliers d’agrandissement, le comité de gestion a récemment décidé d’une augmentation substantielle de ses frais de scolarité. Cette augmentation met en difficulté un certain nombre de familles qui se mobilisent contre cette hausse.
À travers cet exemple, nous assistons aux ravages de la volonté présidentielle de doublement du nombre d’élèves dans notre réseau et cela à budget constant. Cet objectif reposant presque exclusivement sur la participation des parents d’élèves via des frais scolarité en perpétuelle hausse.
Pour être juste, cet objectif de doublement des élèves devrait, à minima, s’accompagner d’un doublement des budgets alloués à l’AEFE et aux bourses scolaires.
A l’initiative de nombreux compatriotes, des projets FLAM (Français Langue Maternelle) se développent au Japon. Ce dispositif permet à un nombre croissant de jeunes français inscrits dans le système éducatif local de pouvoir apprendre notre langue que ce soit dans une classe ou bien par les outils numériques.
Mes différents échanges avec les élus consulaires m’ont également permis d’aborder la question des parents privés de tout contact avec leurs enfants franco-japonais. Au Japon en cas de divorce d'un couple avec enfants, un seul parent obtient l'autorité parentale exclusive sur chaque enfant. En cautionnant de fait les enlèvements parentaux d'enfants et leur privation de tout contact avec l'un des parents, le Japon enfreint la Convention internationale des droits de l'enfant et (s'il y a déplacement vers un autre pays) la Convention de La Haye relative aux aspects civils de l'enlèvement international d'enfants. Il est essentiel que notre pays s'investisse pleinement dans une action diplomatique d'envergure.
Depuis la guerre en Ukraine, on constate que les envois postaux au tarif “Petit Paquet” vers la France depuis le Japon ne sont plus possibles. C’est une situation problématique pour nombre de nos compatriotes. Cette situation qui s’explique par des choix financiers de l’opérateur japonais doit être corrigée rapidement et j’aurai l’occasion d’intervenir pour faire avancer cette question.
Je tiens à remercier le conseiller élu des Français de l’étranger François Roussel ainsi la présidente de Français du Monde Bianca Codognet et toute la section pour leur implication et disponibilité au profit de cette communauté ainsi qu’au tissu associatif français et aux élus pour leur travail au service de nos compatriotes au Japon.