Déplacement au Maroc
Lors de ce déplacement au Maroc je suis d’abord allé à Rabat. J’ai mené un entretien sur la relation franco-marocaine avec l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal. J’ai ensuite rencontré la consule de France et les élu-es consulaires de Rabat. J’ai assisté à une permanence parlementaire avec les Français-es de Rabat.
Puis j’ai pu visiter l’établissement français Descartes et échanger avec des représentants du corps enseignant. J’ai finalement échangé sur les prochaines élections avec les membres de la section Français du Monde de Rabat.
Dans la seconde partie de mon déplacement, je me suis rendu à Casablanca où j’ai visité le centre social de proximité Oum Keltoum.
Ce centre a vu le jour à la suite des attentats terroristes survenus dans la ville en mai 2003. Dans la nuit du 16 mai 2003, 12 terroristes avaient lancé des attaques suicides sur différents hôtels, restaurants et centres communautaires de Casablanca, faisant 45 morts. La particularité de ces événements tragiques c’est que tous les kamikazes étaient originaires du bidonville de Sidi Moumen à Casablanca. Le centre est ainsi né de la volonté de la défunte Oum Keltoum Kohen, qui a décidé d’allouer tout son patrimoine à l’édification de ce projet social.
Dans un pays où il n’existe aucun filet social pour venir en aide aux plus démunis, ce centre offre gratuitement un condensé d’activités permettant aux familles du quartier d’avoir accès gratuitement à la santé, à l’éducation et à la culture. La construction de ce centre au cœur du quartier Sidi Moumen nous rappelle de manière édifiante que la lutte contre le fanatisme et l’extrémisme passe par une lutte implacable contre son terreau : la pauvreté et son corollaire d’inégalités.
La maxime attribuée à Victor Hugo « ouvrir une école, c'est fermer une prison » n’a jamais résonné aussi fortement qu’à Sidi Moumen.