Courrier concernant le projet de déconventionnement d’établissements français en Espagne
Lettre adressée à Monsieur Olivier Becht, Ministère délégué chargé du Commerce extérieur, de l'Attractivité et des Français de l'étranger, concernant le projet de déconventionnement d’établissements français en Espagne.
Monsieur Le Ministre,
Nous vous sollicitons concernant le projet de déconventionnement du Lycée français international d'Alicante Pierre-Deschamps et du Lycée français international Molière de Madrid (Villanueva de la Cañada), qui suscite de nombreux questionnements et inquiétudes au sein de la communauté éducative de ces deux établissements, et au-delà dans l’ensemble du réseau espagnol de l’enseignement français à l’étranger.
Cette situation préoccupante faite suite à la publication du rapport d’activité 2021/2022 de la Mission laïque française (MLF) qui indique que celle-ci souhaite « poursuivre son travail de déconventionnement des deux établissements conventionnés par l’AEFE à Alicante et Villanueva de la Cañada ». Pourtant, à aucun moment et tout particulièrement lors de l négociation de l’accord cadre récemment signé entre la MLF et l’AEFE, il n’a été question de cette perspective.
Dès la publication de ce rapport, les syndicats du personnel et de parents d'élèves ont écrit au directeur de la MLF afin d’avoir la confirmation et des précisions sur ce projet de déconventionnement qu’ils découvraient avec surprise.
L’ensemble des acteurs de la communauté scolaire et le poste diplomatique lui-même estiment qu’un déconventionnement de cet établissement serait un très mauvais signal, dans une région de forte implantation française, en particulier, historiquement, de rapatriés d’Algérie. Dans la région la population française
est en constante augmentation. Nos concitoyens constatent et subissent une véritable politique de désengagement de l'État depuis 30 ans, amorcée par la fermeture du consulat général de France à Alicante en 1993. En l'absence, également, d'Institut français ou d’Alliance française, le lycée français constitue aujourd’hui l’unique présence française manifeste dans la région. Son déconventionnement ne ferait que renforcer le sentiment d’abandon déjà vif dans
la communauté française.
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